Mon rêve, c'est...

Séléna fronça les sourcils en observant les flammes. Les Nekotsuki prenaient réellement de l'ampleur, mais de là…

-"Au vue de ce que tu me dis, je comprends parfaitement tes suppositions.
Si une guerre éclate maintenant, ce…
Mais attends, tu as dit quoi ? De quels projets parles-tu ?
Que mijotes-tu encore ?
Plus je parle avec toi, plus j'ai l'impression d'être devant une matriochka.
C'est déroutant…on ne sait pas toujours à quoi tu penses réellement…Tu serais gémeaux que ça ne m'étonnerait qu'à moitié...."

Séléna le regarda avec ses yeux perçants. Eux qui étaient en temps normal d'un doux bleu, étaient maintenant d'un bleu glacial.

Ayato se mit à rire devant le comportement de Séléna. Il avait beaucoup vouloir arrêter son fou-rire, il n'y arrivait pas. Au bout d'un moment, il reprit sa respiration calmement en essuyant une larme au coin de son oeil.

"Ah ça y est, t'as arrêté de rire?
-Oui... ah, j'ai bien ri.
-N'importe quoi...
-Merci.
-C'était pas un compliment... Alors, de quels projets parles-tu?
-De l'élévation de Kyô dans la société, pardi. Nous avons le même but, il serait dommage de ne pas profiter de nos avatages respectifs. Je vais t'expliquer les grandes lignes de mon projet."

Il retira ses lunettes et les essuya avec un autre mouchoir qu'il avait.

"Tu vas un peu découvrir la vérité sur le véritable visage d'Ayato Mura. Ne soit pas trop déçue, d'accord?"

Il esquissa un sourire en croisant le regard de Séléna puis remit ses lunettes sur son nez.

"Je manipule le monde à ma guise.
-...
-A ton avis, pourquoi n'ai-je toujours pas été viré du Ministère alors que je passe probablement plus de temps ici ou chez les Nekotsuki que sur mon lieu de travail? J'ai toujours fait aller les gens dans le sens que je leur indiquait, dans la direction où ça m'arrangeait. Puis au bout d'un moment, j'en ai eu marre. Mais à un moment, Kyô a commencé à changer, il était devenu beaucoup plus sombre mais il avait énormément gagné en prestance et en charisme. J'ai alors décidé de le prendre sous mon aile. A cette époque-là, il avait 14 ans si je ne me trompe pas. Il se faisait littéralement écraser par Kai. J'ai décidé de lui faire obtenir ce dont il rêvait à cette époque-là. Il voulait seulement que ses parents le regardent vraiment, sans aucun mépris dans le regard. Donc, pendant l'année avant l'accident de Kai, je l'ai endurci pour qu'il supporte les coups durs et sache quoi dire à tels moments.
-Tu l'as... manipulé?
-Non, je lui ai enseigné à devenir quelqu'un qui inspire le respect. Lorsqu'il est devenu l'Héritier de remplacement, on est passés à l'étape supérieure. Il devait se faire un nom. J'ai fait jouer mes contacts et son travail était simplement de faire acte de présence avec efficacité. Peu à peu, les gens ont commencé à l'appeler Kyô-sama alors que quelques années plus tôt, tout le monde ignorait son existence. Avant son entrée à Wind, peu de gens se souvenaient encore du frère aîné de "Kyô-sama", comme si celui-ci n'avait jamais existé.
-Oui, tout le monde pensait qu'il était fils unique, même moi, et Aya aussi.
-A ce moment-là, je me suis amusé et j'ai influencé l'ancien Président puis le secteur scolaire du Ministère qui valide la nomination des élèves nommées à ce poste. Président du Conseil des Elèves était la première marche vers l'élévation de Kyô. J'étais surpris de constater qu'il remplissait se rôle avec motivation et surtout avec efficacité. Je pense que ça lui a permi d'être encore plus déterminé dans son objectif. Imitant leurs parents, les élèves se sont aussi mis à l'appeler "Kyô-sama" mais ce ne fut pas difficile, Kyô emet natuellement une certaine attractivité qui attire la foule autour de lui. Puis quand j'ai entendu parler d'Ayaka l'année suivante, rien de plus facile pour faire en sorte qu'on la remarque. La bagarre avec cette 3° année, j'avais tout planifié. c'était facile de faire croire à cette fille qu'Ayaka était le genre de personne à qui il fallait chercher des ennuis, tout contrairement à la vérité. Convaincre Kyô de la nommer à la Vice-Présidence était tout aussi simple, nous avions eu une convertation à propos du fait de nommer une fille à un poste important quelques temps avant. Selon lui, une fille à un poste de ce genre était comme une aubaine.
-J'y crois pas... vous êtes...
-Et depuis, Kyô n'a fait que s'élever peu à peu mais son attitude manquait de douceur. Le caractère d'Ayaka était compatible avec ce que j'avais en tête. Je l'ai convaincue de tout faire pour qu'elle fasse changer notre Président. Elle y est arrivée mais je n'avais pas imaginé l'éventualité qu'il puisse tomber amoureux d'elle. Maintenant que Kai est revenu sur les devants de la scène, Kyô reste encore très présent dans les conversations de la haute société. Il a marqué certains esprits, ça empiète un peu sur la popularité de Kai mais il rattrapera vite son handicap, j'en suis certain. Donc l'année prochaine, vu que Kyô va avoir son diplôme d'ici quelques mois, je songeais à le préparer à la vie active mais voilà le problème que me pose Toya Nekotsuki... Je ne sais pas exactement ce qu'il prépare bien que nous nous contactions très souvent étant donné qu'en secret, je travaille pour lui."

Il reprit sa respiration, un rictus au coin des lèvres.

"Alors, Séléna, es-tu satisfaite de ma réponse?"

Elle le regarda en silence, les yeux plus perçant et les lèvres complètement pincées.
Pas besoin de chercher très loin, son visage reflétait parfaitement ses pensées.

-"…
-Quoi? Cela te dérange que je manipule?
-Oui, beaucoup…Je sais ce que ça fait de l'être…
-Pourtant tu comptes bien manipuler Kaieda, je ne me trompe pas ?"

Séléna fronça les sourcils et détourna son regard.
Le feu s'éteignait doucement. Il ne restait plus que quelques flammèches dans l'antre de la cheminée. Mordillant sa lèvre inférieure, elle repassa en revue tout ce qu'elle venait d'entendre.


-"Je vois…donc Kyô est…complètement consentant dans cette manipulation…
Et…ça t'apporte donc…la fierté d'avoir réussi…quelque chose en quoi personne ne croyait.
Par contre, éclaire moi un peu ma lanterne.
Que deviens Kai dans tout ça?
Et…La…Le fait d'avoir…promis Aya est aussi une manipulation de votre part?"

Le rictus d'Ayato s'intensifia encore plus.

"Tu as compris l'essentiel, c'est déjà ça. Même si ma propre satisfaction n'est pas la seule chose que j'arriverai à en tirer."

Il regarda Séléna qui l'écoutait toujours avec attention.

"Kai? C'est l'ennemi à abattre.
-Quoi...
-Je plaisantais. Dans mes manipulations, Kai a aussi son rôle à son insu. Quoique, je le soupçonne d'avoir vu clair dans mon jeu, c'est encore plus excitant. Les champions ne progressent le plus qu'en désirant surpasser leurs rivaux. C'est comme ça que Kyô progressera, tout comme Kai qui mettra la barre plus haute chaque fois un peu plus. Kyô est parfaitement conscient de celà mais il se garde bien de faire connaître l'existance de notre projet. Après tout, ça ne regarde que nous."

Il regarda les braises dans la cheminée.

"Quant à Ayaka, le rôle que j'avais pensé pour elle à la basse était assez limité mais il s'avère finalement qu'elle va servir bien plus que je n'aurais pu le prévoir. Merci petit coeur de Kyô. Maintenant, il faudrait que je fasse en sorte qu'elle sache ce qu'il ressent. C'est tellement simple tout ça que ça en est presque ennuyeux."

Sans qu'il l'ait vu venir, Ayato reçut une gifle sur sa joue gauche. Son rictus n'avait pas disparu alors que Séléna le foudroyait du regard.

*Je suis allé un peu trop loin...*

Le sang de Séléna ne fit qu'un tour lorsqu'elle entendit le rôle que son amie entre les mains d'Ayato. Se levant plus vite que l'éclair, elle lui assena une gifle sur la joue gauche.
Le regard flambant de fureur, elle parla d'une voix glaciale à Ayato.

-"Je te préviens, ne t'avise pas de manipuler Aya.
Je me fiche complètement du petit jeu qu'il y a entre Kyô et toi. Si ça t'amuse de faire souffrir les gens, c'est ton problème.
Mais si tu t'avises de jouer avec les sentiments de mon amie…Je te jure que tu vas me le payer très cher… "

Le rictus d'Ayato diminua sous la fureur de la jeune fille. Ses tatouages se noircissaient à vue d'œil et une chaleur intenable s'en dégageait.

Ayato se frottait légèrement la joue en souriant.

"Tu y a été mollo, c'est sympa. Rassieds-toi et calme-toi."

Séléna resta debout, au cas où il mérite une autre gifle.

"Ce que je viens de dire, je ne le pensais pas. Je voulais connaître davantage tes réactions. Maintenant, tu m'as enlevé une épine du pied. Je sais qu'Aya-chan peut avoir totalement confiance en toi, ce qui est déjà le cas sans même que je ne fasse quoi que ce soit."

Il se mit à rire nerveusement.

"Manipuler Ayaka... Très peu pour moi, si je fais ça, je n'imagine même pas la sentence qui m'attend. De plus, elle est parfois meilleure que moi à ce jeu-là s'en même qu'elle ne s'en rende compte."

Séléna s'asseya finalement.

"Je t'avoue qu'au début, j'ai fait semblant d'être tombé amoureux d'Aya-chan, pour pousser Kyô à foncer. Mais maintenant... Je crois que je l'aime effectivement. Alors jamais je n'oserai faire quoi que ce soit envers elle."

Le regard attristé d'Ayato n'était pas faux, un regard comme celui-ci était inimitable. Il était coincé entre son amitié envers Kyô et son amour naissant pour Ayaka. Il s'avouait un peu au pied du mur.

Séléna le regarda encore avec méfiance.

-"Hum, je n'apprécie guère ta façon de connaître mes réactions…"

S'asseyant finalement, elle pinça ses lèvres lorsqu'elle l'entendit lui avouer que réellement il aimait Ayaka.

-"…Et ta fiancée dans tout ça?
Je sais que c'est dur à admettre mais, pour le bonheur d'Aya, tu ne diras rien.
Elle éprouve des sentiments même si elle les refuse…et Kyô…est-ce encore une manipulation entre vous?
Maintenant, je commence à douter avec ce que tu m'as dit.
J'ai horreur de ça…tu mériterais que…"

Séléna se releva et alla se placer devant la fenêtre. Les rayons du soleil illuminaient ses yeux, les rendant d'un bleu translucide. L'halo de lumière l'éclairait avec douceur. on aurait dit une apparition céleste.

Ayato soupira.

"Je ferai ce dont j'ai envie. Pour une future meurtrière, je trouve que tu as du culot. Je ne suis pas comme Kyô, tu ne trouveras pas un moyen de pression contre moi car quoi que tu fasses à mon encontre, ça m'est bien égal."

Il sourirait. Les évènements prennaient la tournure qu'il attendait.

"En ce qui concerne la relation entre Kyô et Ayaka pouvant aller plus loin que l'amitié, je t'ai déjà dit tout à l'heure que je ne l'avais pas prévu. Dans ce cas, ils font ce qu'ils veulent, ça ne me concerne pas. Si j'ai envie d'exprimer ce que je ressens à Aya-chan, c'est mon droit. Après, c'est aussi son droit de me repousser ou pas. Et sache que depuis quelques jours, je suis un jeune célibataire alors je ne suis infidèle à personne."

Son sourire s'aggrandissait.

"Par contre, moi, je peux en divulguer des choses sur toi. Avoue que ce serait gênant, n'est-ce pas? Je n'aime pas particulièrement qu'on me dise ce que je dois faire ou pas alors dans une conversation tout-à-fait banale, ça pourrait m'échapper. Il m'arrive parfois d'être si maladroit, si tu vois ce que je veux dire..."

Séléna se retourna et le regarda avec dédain.

-"Tu penses sincèrement que tes menaces me font quelque chose?
Tu rêves…que crois-tu divulguer?
Je ne cache rien, de plus ce petit détail concernant Naoki comme quoi je désire le mettre hors de course semble changer au fil du temps…et Aya va être très vite au courant.
Kyô et Chihiro le sont également. Pour un qui ne trouvait aucune information concernant la famille, il a l'air bien sûr de lui…"

Ayato emit un petit rire sûr de lui.

"Qui t'as dit que je disais la vérité? Ou que je me suis renseigné très sérieusement à cette époque là? Que crois-tu que je sais?"

Le regard de Séléna ne l'atteignait pas, au contraire, ça le faisait sourire.

"Qu'y a-t-il? Tu me détestes maintenant? Tu veux me frapper? Vas-y, je t'en prie, régales-toi. Tu veux aller secouer Kyô comme un prunier, fais comme ça te chante. Parce-que malgré tout ce que je viens de te dire, je reste le même d'avant cette discussion."

Séléna haussa les épaules.

-"Fais ce que tu veux, ça ne m'atteint pas."
Séléna eut un petit sourire devant le comportement d'Ayato.

-"Te détester? Tu veux rire…bien au contraire.
Tu m'intéresses. Je sens que je vais m'amuser.
Maintenant, que penses-tu de sortir de cette pièce et d'aller voir ton cher et tendre lapin.
Et ensuite ta chérie ?"

Ayato remit une bûche dans le feu, montrant son désir de rester malgré la proposition de Séléna. Restant debout devant la cheminée, les mains dans les poches, il observait les flammes dansantes.

"Bien-sûr que je ferai ce que je veux, c'est bien ce que je compte faire. Tu sais, on a pas vraiment d'autres occupations dans la cage dorée. On rêve tous de s'envoler mais personne ne s'y échappe bien que la porte soit ouverte. Ces vautours ont si peur de ne pas pouvoir prendre leur envol et de s'écraser durement sur le sol qu'il finissent par rester dans cette cage qui rouille peu à peu."

Il tourna la tête vers Séléna.

"Si tu savais quel est notre objectif, tu te sentirais un peu mal à l'aise."

Son sourire exprimait une évidence.

"Mais ce n'est pas grave puisque tu ne sais pas..."

Séléna s'avança à travers la pièce et récupéra son sac.
Le passant par-dessus son épaule pour le mettre en bandouillère, elle plissa légèrement ses yeux en regardant Ayato. D'une voix très base, elle s'exprima.

-"Non, tu t'es bien gardé de me les dire…Et je suppose que tu ne me diras rien, n'est-ce pas…."

Elle avança vers la porte lorsqu'elle entendit la voix d'Ayato. Une main sur la poignée, elle se retourna pour lui faire face.

Pile la phrase qu'Ayato attendait, il se félicité intérieurement. Le sourire aux lèvres, il répondit avant que Séléna n'ouvre la porte.

"Et bien... ça dépend si t'as les tripes assez accrochées pour l'entendre..."

Son regard assuré croisa celui de Séléna, attendant patiemment qu'elle réponde.

*Kyô risque de faire la tête mais bon...*

Séléna le regarda avec méfiance. Il était clair qu'il n'attendait que ça.
Il faut avouer qu'elle n'appréciait plus son comportement, mais plus elle en savait mieux, elle pourrait agir.
S'appuyant nonchalamment contre la porte, elle le regarda sourire.

-"Tu le sauras quand tu me l'auras dit…"

Elle attendit patiemment.

Ayato se leva du fauteuil et avança jusque devant Séléna, les mains dans les poches. Le sourire aux lèvres, il observait son regard. Soudainement, il plaqua sa main contre la porte, à côté de la tête de Séléna, provoquant un grand bruit dans le couloir du troisième étage déjà de bon matin.

"Mmh... tu te montres en fille indigne là. D'après les rapports que j'ai lu, écrits de la main même de tes parents, ta mère semblait bien plus courageuse que toi. Même Aya-chan, elle aurait répondu "T'es né 1000 ans trop tôt pour oser insinuer que je suis une trouillarde". Ta réponse est bien dangereuse, c'est comme si tu avançais à l'aveuglette."

Il approcha son visage du sien.

"Dans la vie, si on est pas sûr de soi, on ne s'implique pas dès le départ. Si je te dis de quoi il en retourne, je préfère savoir que tu es prête à tout entendre."

Il approcha ses lèvres de son oreille.

"Vraiment tout."

Un petit sourire apparut au coin de ses lèvres.

-"Méfie toi de l'eau qui dort, Darling…Si tu commences à penser que je n'ai aucune assurance,
tu risquerais d'être surpris. Je ne ressemble peut-être pas à ma mère, ici. Mais j'ai hérité des gènes de mon père, également. Niveau sûreté, crois-moi, j'en ai. Sinon, je ne serai pas où je suis maintenant.
Alors vas-y…tous mes sens sont à l'écoute.

Ayato plaqua son autre main de l'autre côté, provoquant à nouveau un grand bruit. Son regard était intense.

"Rien que de le dire, ça m'écorche l'estomac. Et te voir prendre ça comme si c'étaot aussi banal que mes complots, ça me remue les tripes. Par contre, on t'as jamais dit que de près, t'étais très ravissante?"

Il plongeait son regard dans celui de Séléna.

Soutenant le regard d'Ayato, Séléna ne laissa rien paraître.

-"C'est cela, oui. Ca veut donc dire que de loin, je suis affreuse.
Tu es doué en compliments Darling…."

Séléna esquissa un petit sourire.

-"Alors ?"

Ayato retira une main de la porte pour desserrer sa cravate.

"Ne dis pas des choses que je n'ai pas dites. Et c'est quoi ce nom que tu me donnes...? Je ne suis pas anglais, je suis japonais. Ja-po-nais."

Il redressa ses lunettes et soupira.

"Je ne sais pas encore si tu es capable d'entendre mon objectif. Je ne t'ai pas encore assez testé pour ce genre de discussion."

Il replaqua à nouveau sa main sur la porte, tout près de l'oreille de Séléna pour que ça percute son esprit.

"Je ne complimentais pas. Je ne faisais que dire ce que je pense."

Séléna lui passa la langue malicieusement.

-"Noui? Eh bien, je suis à moitié anglaise, donc…mon chou, je t'appelle comme bon me semble."

Séléna fit la moue en entendant qu'il n'était pas convaincu.

-"Eh bien qu'attends-tu ? Teste moi.
Je ne suis pas une trouillarde !"

Ne tressaillant pas au bruit, Séléna lui attrapa la cravate et lui amena son visage près du sien.

-"Dans ce cas…je vais te répondre. Non, on ne me l'a jamais dit"

Le regard d'Ayato se faisait plus saisissant.

"Fais attention, tu risques de tenter un jeune célibataire... Pour une fille qui a deux fiancés, ton comportement me semble bien frivole."

Son sourire s'aggrandit.

"Après tout, je suis un homme."

Séléna battit des cils innocemment.

-"J'ai peut-être deux fiancés, mais sache que je n'ai pas choisi le premier et le deuxième, j'ai rompu avec. Alors vois-tu…
Mais je n'appelle pas ça frivole…Si je l'étais, je serai tentée de faire autre chose…"

Séléna le regarda intensément.

Ayato haussa les sourcils.

"Rompu? Pour quel motif? Il me semblait pourtant que ça collait entre vous. C'est à cause de Kaieda junior?"

Il essayait de comprendre pourquoi alors que tout semblait aller pour le mieux entre ces deux là malgré le fait qu'ils étaient assez loin l'un de l'autre.

*Tentée de faire autre chose... Je considèrerais presque ça comme une invitation. Contrôle-toi, Ayato-kun, ne te laisse pas faire par tes hormones, lutte!*

Séléna approcha ses lèvres, et lui murmura au creux de ses oreilles.

-"Ne changeons pas de sujet veux-tu…et puis cela n'a strictement rien à voir avec lui."

*Je ne vais certainement pas te dire la raison.
Vu que moi-même, je ne le sais pas clairement.
C'est juste une sensation…qui me disais de le faire, mais…pourquoi maintenant…*